Le 22 mai, une trentaine de personnes ont assisté à la conférence intitulée « Gestion d’un portefeuille de projets », animée avec brio par Guillaume Nardone et Alexis Sgaros. La session s'est conclue par des échanges passionnants qui se sont prolongés autour d'un verre. La session s'est conclue par des échanges passionnants qui se sont prolongés autour d'un verre. Pour ceux qui n'ont pu être présents ou pour les participants qui souhaitent une synthèse, voici un résumé des idées fortes qui ont bousculé nos certitudes.
La salle était comble et l'énergie palpable, signe que le sujet de la surcharge de projets et de la pression constante est une préoccupation majeure.
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Guillaume Nardone et Alexis Sgaros ont partagé une vision claire et des principes forts pour y remédier.
Voici les 3 leçons fondamentales que nous retenons :
Leçon n°1 : Le principe fondateur – « Arrêter de commencer, commencer à finir »
La première idée, la plus essentielle, est de renverser notre façon de penser. Nos intervenants ont démontré que la performance ne vient pas du nombre de projets démarrés, mais de la capacité du système à les terminer. Chaque nouveau projet lancé sans qu'un autre ne soit achevé ajoute au bruit, à la complexité, au multi-tasking des équipes et ralentit l'ensemble du portefeuille. Le focus doit être mis sur la finition pour fluidifier le flux de valeur.
Leçon n°2 : Le paradoxe de la performance – « Ralentir pour accélérer »
Guillaume et Alexis ont brillamment expliqué ce paradoxe : en acceptant de ralentir le démarrage des projets individuels pour respecter la capacité réelle du goulot d'étranglement (souvent l'attention managériale), on augmente drastiquement la vitesse de livraison de l'ensemble du portefeuille. Le flux devient plus rapide et surtout, plus prévisible. En régulant le nombre de projets en cours avec des outils comme le Virtual Drum du Critical Chain, on élimine la surcharge et on permet aux équipes de se concentrer, ce qui accélère la réalisation globale.
Leçon n°3 : La mise en garde stratégique – « Attention à l'optimum local »
C'est peut-être l'enseignement le plus subtil et le plus crucial pour les managers. La quête de l'efficacité maximale d'une seule équipe ou d'un seul département ("l'optimum local") peut nuire gravement à la performance globale. Si chaque maillon de la chaîne cherche à être occupé à 100% sans se soucier du reste, des goulots d'étranglement apparaissent inévitablement. La conférence a souligné l'importance de piloter l'ensemble du système de manière synchronisée, en protégeant la capacité de la ressource la plus limitée pour le bien de tous.
Conclusion et prochaines étapes
Les échanges pendant la conférence, qui se sont ensuite poursuivis de manière conviviale autour d'un verre, ont prouvé que ces principes, bien que contre-intuitifs, sont la clé pour sortir du chaos. Ces moments de networking sont tout aussi précieux pour partager les expériences et réaliser que ces défis sont communs.
Un grand merci à Guillaume Nardone et Alexis Sgaros pour leur clarté, ainsi qu'à tous les participants pour la qualité de leurs questions.