On connait tous la loi de Murphy (“Tout ce qui peut se passer mal, VA mal se passer”) ainsi que les différents principes de la systémique(2).

La loi de Conway nous rappelle aussi que la structure d’un logiciel reflète la structure de l’organisation qui le produit.

Alors comment faire pour gérer de gros projets compliqués ?

Pour rappel, quel que soit le mode de gestion (Agile ou Waterfall), le taux d’échec est augmenté dès que la taille des équipes augmente. 

Quelques chiffres du Chaos Report 2015, sur plus de 10 000 projets : 

Taux d’échec d’un petit projet : 4% en Agile, 11% en waterfall. 

Taux d’échec d’un gros projet : 23% en agile et 42% en waterfall.

Ce que nous dit la loi de Gall (1) (mais rien à voir avec la chanteuse du même nom, lui, c’est John), c’est qu’il faut d’abord faire un système simple qui fonctionne, pour ensuite le complexifier.

D’après Mr Gall, “Un système complexe qui fonctionne se révèle invariablement avoir évolué depuis un système simple qui fonctionnait. Un système complexe conçu à partir de zéro ne fonctionne jamais et ne peut pas être rafistolé pour le faire fonctionner. Vous devez recommencer avec un système simple et fonctionnel. »    John Gall (1975) Systemantics: How Systems Really Work and How They Fail p. 71  (3)

On le retrouve aussi dans le 6ième principe de réussite des projets SI de l’état français (4)

C’est exactement comme cela que l’Agilité à l'échelle est construite, que l’on parle de Disciplined Agile, SAFe, LeSS, Nexus, Scrum of Scrum…

On va construire des équipes, qui vont être le plus possible auto-organisées, et on va travailler à ce qu’elles soient performantes individuellement.

Ensuite on a travailler à les synchroniser

Par Géry Schneider, Frank Ortega et Jean-Yves Klein

Lien

(1) https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Gall

(2)https://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A9mique

(3)https://en.wikipedia.org/wiki/John_Gall_(author)

(4) https://www.numerique.gouv.fr/uploads/9principes_reussite_projets-si-etat.pdf du 13/11/2018